En pleine discussion avec votre interlocuteur, le voilà qui se tait. Silence radio. Qu’en pensez-vous ? Que ressentez-vous ?
Certaines personnes le diront très ouvertement, le silence dans un échange provoque un malaise si grand, qu’ils vont de suite trouver quelque chose à dire pour remplir ce gros blanc qui s’est installé. Quitte à parler de la pluie et du beau temps alors que la discussion tournait autour d’une séparation difficile…
Au contraire, pour d’autres, le silence est un moment de pause, agréable, qui signifie que les deux personnes sont en confiance et détendues. S'installe une discussion muette où le plaisir de la présence de l’autre et du moment présent prennent le dessus.
Lors d’une séance de coaching, le silence prend une tout autre dimension.
Alain Cardon, grande figure du coaching, explique que la plus grande compétence du coach… c’est de se taire ! Ce moment de silence, induit par une question puissante du coach, crée un vide, qui va aider le coaché à rentrer dans un dialogue plus profond avec lui-même. Il devra alors apprivoiser son propre silence, reconstruire sa vérité autour de cet espace libre.
Dans ma pratique du coaching, je chéris ces instants silencieux où je vois un individu propulsé dans un voyage intérieur inhabituel : il part à la rencontre d’une autre version de lui-même, qui bénéficie maintenant d’espace pour s’exprimer. Il s’aide lui-même à résoudre ses problèmes en regardant la situation avec d’autres yeux. Quand le dialogue s’installe de nouveau, le coaché paraît étonné de ses propres trouvailles et aborde la suite de la séance avec une nouvelle dynamique.
Le coaching est l’art du silence.
Le coach est un bâtisseur de vide.
Le coaché est l’architecte de son devenir.
« Le silence permet de trouver son destin. » (Lao-Tseu)
L’expérience vous tente ?